Étrange ambiance dans la petite Maroquinerie parisienne pour un festival qui n'a de minimum que le nom. Le public est réduit. La faute à un concert dominical, sans doute. Peu importe, Major Minority fait son maximum. L'audience chaleureuse est pourtant sagement assise en rond autour de la scène (ce qui ne manque pas de créer quelques contentieux avec les photographes dissidents du sitting).
Les Norvégiens n'en ont cure et s'en donnent à cœur joie ! Ils ont même l'air d'apprécier le sobre accueil parisien. Le chanteur fait une descente dans la fosse (désespérément vide). Mais les fans sont là. Trois minettes en rang d'oignons sont occupées à prendre en note la setlist au fur et à mesure que les morceaux défilent. Le même carnet servira à réclamer un autographe au bar, à la fin du show.
Toutes les périodes sont revisitées, des débuts aux nouveautés. Normal, les Scandinaves viennent de sortir leur première compilation. Bilan d'une carrière exemplaire dans la pop bien ficelée en marge des majors (leur nom est fichtrement bien choisi !). Ça oscille entre pop doucereuse et départ fougueux en instrumentaux enlevés (ce sont là les meilleurs moments, quand la mèche blonde du guitariste suit les agitations de son manche).
Une prestation plus qu'honnête pour un public ensommeillé mais attentif. Et c'est pas si mal d'apprécier une pop de chambre bien campée sur ses deux fesses !
